Tout d'abord quelques points importants

 

  Les réglages "par défaut" des Nikon sont, comme tout reflex pro /expert Nikon, paramétrés pour un rendu doux. Peu d'accentuation de netteté, peu de contraste et saturation.

 

  Ceci peut troubler un nouvel arrivant dans la gamme reflex cherchant à trouver dans les premières prise de vues des images "percutantes" comme celles de ses précédents appareils. (compacts/bridges).
  Il s'agit d'un choix du fabricant qui estime, à juste raison à mon avis, qu'un pro/amateur exigeant veut enregistrer le maximum d'informations disponibles dans ses images .
Un contraste plus élevé par exemple, sans doute plus flatteur à priori, peut faire perdre à jamais des détails importants dans une partie sombre ou claire, des nuances tout aussi importantes dans des zones moyennes.
C'est un choix qualitatif. Car seul le photographe peut savoir quelle accentuation de contraste ou netteté nécessite une image donnée.
Pour des usages particuliers nécessitant une utilisation sans post-traitement (jpeg), Nikon a prévu de nombreux réglages, dont les principaux: netteté, contraste, saturation etc.

  Pour les RAW on est toujours à temps de modifier ce réglage en post traitement, et d'ailleurs il serait difficile d'apprécier la netteté d'une image sur le LCD de l'appareil si on avait mis l'accentuation à 0.

 

Compteur d'images

 

  Vous l'aurez sans doute remarqué, lorsque vous introduisez une carte vide dans l'appareil le compteur affiche la capacité en nombre d'images selon le type d'enregistrement choisi (RAW, jpeg, valeur de compression, taille d'image).

  Au fur et à mesure que l'on prend des photos le nombre affiché varie. Ceci est dû au fait que tous les modes d'enregistrement appliquent une compression plus ou moins forte et que, selon la scène photographiée, plus ou moins riche en détails fins, la compression sera plus ou moins efficace. Les fichiers seront dont tous différents en poids. L'appareil choisit donc la prudence en présentant au départ une capacité en images pessimiste, comme si toutes les images allaient être complexes. Au fur et à mesure il prend en compte la réalité des prises de vues et affine son affichage compteur, qui devient de plus en plus juste.

 

 

Balance des blancs

 

La température de couleur de la lumière de définit en K (Kelvin). La lumière du jour par temps ensoleillé est à environ 5200/ 5800K, à l'ombre par ciel bleu cette température de couleur est très élevée (plus "froide" ou bleutée) jusqu'à 8000K. Inversement, la lumière fournie par un lampe à incandescence est beaucoup plus "chaude" (prédominance de rouge orangé) environ 3200K. La balance des blancs permet d'adapter l'appareil au type d'éclairage de la scène photographiée. Le mode balance automatique permet de laisser l'appareil décider de ce réglage pour chaque image.


  On peut avoir sur cet automatisme un jugement paradoxal:

1/ Il est à la foi assez peu fiable par le principe même de la mesure, car la cellule spécialisée située dans l’appareil mesure la lumière réfléchie par la scène photographiée, et non la lumière éclairant celle ci... Le calculateur ne peut réellement déterminer si c'est le sujet qui est coloré ou si c'est la lumière, d'où des variations anormales des réglages selon la couleur du sujet et surtout son importance dans l'image selon le cadrage, alors que l'éclairage n'a pas changé...

2/  Au final, les résultats sont pourtant assez souvent corrects, signe que les fabricants ont fait preuve d'ingéniosité pour élaborer des algorithmes de calcul sophistiqués

  Ceci étant, il n'est pas forcément réaliste de corriger les différences de lumières tant qu'elles se situent dans la période située entre le lever et le coucher du soleil, en effet il est beaucoup plus intéressant de conserver les petites variations apparaissant au cours de la journée, cela me parait logique: une photo au coucher du soleil corrigée par l'automatisme paraîtrait avoir été faite en pleine journée... À gauche mode automatique, à droite mode lumière du jour.

Les résultats seront plus naturels, et plus réguliers d'une image à l'autre. Donc mon conseil: tant que l'on se trouve dans des conditions "normales", beau temps ensoleillé ou très légèrement voilé, conserver le réglage fixe "lumière du jour" du début à la fin de la journée. En dehors de ces conditions laisser l'automatisme travailler.


Il est donc bien plus judicieux et réaliste de régler l'appareil en mode fixe:

 

-”Lumière naturelle” (symbole soleil) tant que l'éclairage ambiant est celui de la lumière du jour éclairée par le soleil direct ou légèrement voilé.
-”Automatique” en cas de temps couvert ou très changeant ou lumières mélangées (lumière du jour + artificiel par exemple).

-”Incandescent” dans le cas d’un éclairage incandescent.

 

Cas particulier de la balance des blancs en salle de sport

 

Réglage personnalisé

 

Au delà de ces diverses options, automatiques ou fixes, il est possible de régler finement chacune d’elles pour obtenir une tendance de teinte adaptée à ses goûts. Pour cela le menu balance des blancs de certains modèles (D90 et au dessus par exemple) permet de définir un décalage. Il est assez couramment admis que la balance Nikon a une tendance vers le jaune. Si l’on préfère une teinte plus froide il est simple de décaler ce réglage à b1 par exemple, tout en restant en automatique.

 

 

Profondeur de champ (pdc) 24/36 par rapport à aps-c

Ici on entre (un peu) dans le domaine du subjectif....


Tout d'abord, un fait:

  À conditions de prise de vue égales (cadrage et focale identiques mais distance différente, ou cadrage et distance égaux et focales différentes) il y a effectivement moins de profondeur de champ avec un capteur 24/36 qu'avec un aps-c.
  MAIS cette différence est de 1,5 diaphragmes, c'est tout. Pourquoi? Simplement parce que, avec le même objectif, avec un aps-c il faut se reculer (augmenter la distance au sujet, exactement x1,5) pour avoir le même cadrage. La pdc est donc 1,5 fois plus grande.
(Ce qui équivaudrait à fermer le diaph d'une valeur et demie en 24/36).

 

La profondeur de champ (PDC)

 

La PDC est liée (principalement) à la distance du sujet mis au point et au diaphragme utilisé. A partir de là les choses deviennent plus délicates. Auparavant, en argentique, les images étaient visualisées principalement sur des tirages. Dans ces conditions il a été imaginé un principe logique basé sur l’acuité visuelle moyenne des humains et la distance d’observation “normale”des images, soit (en gros) la diagonale du format de l’image observée, soit environ 35cm pour un 18x24cm, 65cm pour un 30x45 etc....

À cette distance, l’humain doté d'une vue correcte est capable de distinguer (séparer) deux points distants de 0,1mm (environ). Suivant cette constatation ont été établis des principes de calcul permettant de visualiser sur les bagues de distances des appareils reflex la zone de netteté que l'on percevra sur un tirage, selon la distance réglée et le diaphragme utilisé.


  Mais, dans l'absolu, la profondeur de champ n’existe pas! 1mm avant ou après le point de mise au point ça n’est plus net. Le concept de profondeur de champ n’ est donc basé que sur les capacités limitées de la vue humaine. En numérique, tant que l’on observe les images tirées sur papier on peut (à peu de chose près) conserver les mêmes bases.
Mais comme la plupart des utilisateurs actuels réalisent peu de tirages mais en revanche examinent leurs images à l’ordinateur à 100% soit l’équivalent (pour le D90) d’un tirage de 1,2m observé à 40cm...les paramètres précédents sont complètement caducs! Pour qu’ils soient valables il faudrait, dans ces conditions, reculer à environ 2m à 2,5m de l’écran! (ou se contenter de juger l'image affichée de manière à la voir entière à l'écran).

 

Démo de la perception de la profondeur de champ selon taille du tirage


  Donc les abaques existants sont des repères mais en aucun cas des valeurs absolues.

 

Le fameux bokeh

 

  Que l’on pourrait traduire par “beauté du flou“ (structure et progressivité) est lié à plusieurs facteurs:
- Profondeur de champ faible (diaphragme très ouvert)= si tout est net il ne peut y avoir de bokeh...
- Contraste modéré
- Diaphragme bien rond (grand nombre de lamelles)
- Certaines formules optiques plus adaptées que d’autres (formules optiques simples en général)

Mais il y a un facteur qui dégrade cette douceur et progressivité du flou: l’accentuation de netteté. En effet en numérique à cause de la perte due au filtre passe bas, pour retrouver le piqué souhaité , on est amené à accentuer la netteté de l'image.
  Et on est souvent tenté d'exagérer cet effet... Ce qui produit un aspect très différent de l'argentique et dégrade la douceur du rendu.
Conclusion: il est indéniable que le format 24/36 a un avantage en ce domaine. Mais pour le conserver entièrement il faut utiliser des optiques de qualité, une faible accentuation et un faible contraste. De même en aps c il faut appliquer les mêmes règles si on ne veut pas augmenter l’aspect “numérique” des images.

 

démo bokeh et accentuation


Bruit

 

Il y a deux types de traitement du bruit accessibles dans les Nikon.


Réduction du bruit:

c'est la réduction du bruit provoqué par les poses longues, au delà de 8 secondes. Il se traduit par des points brillants ou colorés dans l'image.
Celle ci doit être sur OFF si vous n'utilisez pas les poses longues.

Le principe de cette réduction de bruit est de réaliser automatiquement, une seconde prise de vue de la même durée que la vue précédente, mais obturateur fermé. On enregistre ainsi uniquement le bruit dans ce fichier.

  L'électronique de l'appareil se charge ensuite de soustraire cette valeur de l'image principale. C'est très efficace mais cela implique un temps d'indisponibilité de l'appareil égal au double du temps de pose utilisé. Pendant le travail en question l'afficheur de l'appareil indique 'job". Cette opération de soustraction n'est possible que parce que à temps de pose identique ce bruit est identique.


Réduction du bruit ISO:

  C'est la réduction du bruit provoqué par l'augmentation de la sensibilité. Dans ce cas le bruit est aléatoire et donc différent dans chaque image, la méthode précédente est donc inapplicable. Vous pouvez la désactiver, ou l'activer à trois niveaux différents :Désactivée, faible, normale ou élevée.

 

Il existe deux types de bruits liés à la sensibilité

 

- Le bruit de chrominance, se traduisant par des pixels anormalement colorés.

Ce type de bruit est le plus gênant pour le "naturel" de l'image, il est très bien atténué par le système de réduction de l'appareil et dès lors il a peu d'impacts négatifs sur la qualité de l'image.

- Le bruit de luminance est proche du "grain" observé avec les pellicules argentiques.

Ce type de bruit est plus délicat à éliminer car cette opération n'est pas sans effet sur la netteté (le rendu des fins détails de l'image).

 

  Quelle que soit l'option choisie, l'atténuation reste modérée mais pour conserver le maximum de détails il vaut mieux ne pas dépasser le mode" normal" de l'appareil. En mode désactivée aucune réduction du bruit ne sera appliquée jusqu'à 1600 iso. Au delà de cette sensibilité, une réduction sera utilisée d'office, mais plus modérée encore que le mode faible. Ceci est particulièrement valable pour les images jpg. Si on travaille en raw il sera possible dans NX2 de désactiver complètement toute réduction de bruit.

 

 

Remarque: L'exposition de l'image a des conséquences sur le bruit! Une image sous exposée devra être éclaircie en post-traitement, le bruit sera alors amplifié (du moins sa visibilité). Autrement dit une image prise à 1600 iso et sous exposée de 1IL présentera le bruit d'une image à 3200 iso...2IL à 6400 iso etc...

  On doit donc veiller à exposer correctement les images, une sous exposition augmente forcément le niveau de bruit.

 

 

Netteté

 

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